Algérie de demain

Aujourd'hui, je viens de recevoir une copie du communiqué émanant de l'Action pour le Changement. J'avoue que je connais pas ses membres, mais pour moi le problème ne se pose pas dès l'instant où ces compatriotes oeuvrent pour le changement.

Les rédacteurs de ce communiqué évoquent une éventuelle division dans les rangs des organisateurs de la marche prévue pour le 18 février 2011. Cette division n'est pas due à des divergences qu'elles soient de forme ou de fond. Selon le communiqué, il y a un malentendu portant sur le rôle du Président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, Dr. Saïd Saadi, dans cette dynamique de changement. Certains soumettent leur participation à sa présence. Les autres, quant à eux, soumettent leur participation à son retrait.

D'abord, je dois dire que tout acte de changement ne doit être conçu sur l'exclusion. Dr. Saïd Saadi est un algérien comme les autres. A cet effet, il jouit de tous les droits et lui incombe tous les devoirs d'un citoyen digne de ce nom. Toute fois, Dr. Saïd Saadi doit éviter d'occuper la scène politico médiatique de sorte à donner l'impression qu'il représente ces manifestants ou qu'il est l'altérnative souhaitée par les manifestants.

Je comprends l'inquiétude de ces jeunes, ils ne veulent pas que leur action reproduise les mêmes effets que les actions passées. Ils veulent un changement profond, sain et sincère, et non pas une opération de replatrage ou de maquillage servant les intérêts des uns en dépit de ceux des autres.

Il faut dire que le Président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie n'est pas aussi crédible que les autres. Le peuple retient toujours sa contribution dans le chaos qui a régné sur notre pays pendant une décennie. Encore, les dernières révélation de Wikileax laissent planner le doute sur sa relation avec le Patron du Département de Renseignement et de la Sécurité, M.Médiène Mohamed - Toufik.

Dr. Saïd Saadi, comme les anciens acteurs de la scène politique, doit lever la main sur cette action. Il s'agit d'une condition vitale pour la réussite du changement en Algérie. Ces anciens acteurs sont invités à adhérer dans la masse populaire non pas de la diriger ou de la représenter. L'action populaire ne doit pas voir une couleur partisane quelconque. C'est une action du peuple pour le peuple. Laissez le peuple éclairer son chemin tout seul, il n'a pas besoin ni d'un guide, ni d'un tuteur. Apprenez de l'expérience tuinisienne et égyptienne et mettez vous derrière ces jeunes.

L'Algérie a beaucoup souffert du leadership, je retiens la phrase du feu-Boudiaf " l'algérien est par escence chef ......". Dr. Saadi doit prévilégier l'intérêt de l'Algérie au sien. Il ne doit pas condamner cette dynamique à l'échec. Nous devons sur passer nos "moi" et les substituer par "nous". Finissons en avec le principe " ou moi sinon rien ".

L'histoire Dr. Saadi retient aux hommes ce qu'ils ont fait, son jugement est définitif et irrévocable. Ces jeunes doivent être aider, soutenus et encourager. Ils sont maîtres de leur avenir, quant à nous il faut reconnaître que nos démarches n'ont pas atteint leurs objectifs.

Ces jeunes qui soumettent leur participation à celle du Dr. Saïd Saadi doivent faire en sorte qu'ils sont tous le Dr.Saïd Saadi. Cependant, ils doivent se démarquer de lui, en ne donnant aucune couleur partisane à leur action. Ils doivent convenir que ce qui les unis avec leur compatriotes c'est l'Algérie et un pouvoir qu'il faut combattre. Un pouvoir qui nous humilié, méprisé, torturé et exilé nous privant de sentir l'odeur de notre mère patrie.

L'Algérie est avant tout disait le feu-Boudiaf, sachant qu'une construction divisée ne tient jamais sur ses fondations.

Khaled Mokhtari

Ex-Président de la Fédération Nationale des Personnels de la Justice

Ex- secrétaire National chargé des Contentieux et des Affaires Juridiques SNAPAP